Peinture de Sohrâb Sepehrî |
Magnifique chant mystique où l'adoration adressée à Dieu par l'homme se confond avec celle adressée par la nature au Créateur. Par le biais du rituel religieux, l'homme entre en harmonie et en communion avec la création en un même élan d'adoration. Foi, nature et homme ne font alors plus qu'un.
En lisant cet extrait de poème, on ne peut manquer de songer au verset coranique affirmant : "Les sept Cieux, la Terre et tout ce qu'ils renferment célèbrent le Nom du Seigneur, et il n'est rien dans la Création qui ne proclame Sa gloire. Mais vous ne comprenez pas leur façon de L'exalter. En vérité, Dieu est Plein de compassion et de mansuétude." (Coran, XVII, 44)
En lisant cet extrait de poème, on ne peut manquer de songer au verset coranique affirmant : "Les sept Cieux, la Terre et tout ce qu'ils renferment célèbrent le Nom du Seigneur, et il n'est rien dans la Création qui ne proclame Sa gloire. Mais vous ne comprenez pas leur façon de L'exalter. En vérité, Dieu est Plein de compassion et de mansuétude." (Coran, XVII, 44)
"Je suis musulman.
J'ai comme direction de la Mecque une rose.
Comme napperon de prière une source.
Comme sceau de prière la lumière.
La plaine est le tapis de ma prière.
Je fais mes ablutions aux vibrantes fenêtres de la lumière.
Dans ma prière coule la lune.
Coulent les couleurs de l'arc-en-ciel.
A travers ma ferveur transparaît la pierre
Tant sont diaphanes les cristaux de ma prière.
Je commence ma prière quand le vent évoque
L'appel du Muezzin sur le minaret du cyprès.
Je commence ma prière quand l'herbe invoque
Le Nom de Allah le Très-Haut,
Quand la vague se dresse à l'appel vertical de Dieu.
Ma Kaaba est au bord de l'eau.
Ma Kaaba est sous les acacias.
Ma Kaaba est une brise qui souffle de jardin en jardin, de ville en ville.
Ma "Pierre Noire" est la clarté vive des parterres."
Sohrâb Sepehrî, Les Pas de l'eau, Orphée La Différence
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