Moonlight on the Sound, Childe Hassam |
Certains poèmes d'Emily Dickinson me font penser à des mystiques musulmans tels Rûmi, Ibn Arabi ou Hafez. Le poème Wild Nights - Wild Nights a été interprété par certains comme une allégorie du désir sexuel et par d'autres comme un chant mystique évoquant le voyage de l'âme vers Dieu et l'union divine. De nombreux poèmes de Hafez jouent sur cette ambivalence et l'on sait qu'Ibn Arabî eut des ennuis avec les Docteurs de la Loi (fuqaha) pour son poème mystique Tarjuman al-Ashwaq (Le chant de l'ardent désir) :
Wild Nights - Wild Nights !
Were I with thee
Wild Nights should be
Our luxury !
Futile - the Winds -
To a Heart in port -
Done with the Compass -
Done wiht the Chart !
Rowing in Eden -
Ah, the Sea !
Might I but moor - Tonight -
In Thee !
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Folles Nuits - Folles Nuits !
Fussé-je avec toi,
De folles Nuits seraient
Notre luxe !
Les Vents ? Bagatelle
Pour un Coeur au port !
Carte, Compas,
Par-dessus bord !
Ramer dans l'Eden
Ah ! La Mer !
Que ne puis-je - ce soir -
Jeter l'ancre en Toi.
Trad. Michel Leyris, in Esquisse d'une anthologie de la poésie américaine du XIXe siècle, Gallimard
instants magiques de l'amour chez édilivre l'auteur se réclame d'Ib'n Arabi à juste titre
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