Eaton's Neck, Long Island, John Frederick Kensett |
There is a Solitude of Space d'Emily Dickinson me fait penser à un poème de la mystique musulmane Rabia qui déclarait que son repos, elle le trouvait dans le recueillement auprès de son Bien-Aimé. Il me fait également songer à des sermons de Maître Eckhart sur le Vide où l'âme, débarrassée de ses pulsions sensuelles, se trouve isolée et où elle entend alors le Verbe fécondateur.
There is a solitude of space
A solitude of sea
A solitude of death, but these
Society shall be
Compared with that profounder site
That polar privacy
A soul admitted to itself-
Finite infinity.
Il est une solitude de l'espace,
Une solitude de la mer,
Une solitude de la mort - mais elles
Paraîtront sociables
Pour peu qu'on les compare à ce retrait profond,
A cet isolement polaire
D'une Âme qui reçoit elle-même -
Infinité finie.
Trad. Pierre Leyris, in Esquisse d'une anthologie de la poésie américaine du XIXe siècle, Gallimard
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire