Sindbad PUZZLE

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vendredi 7 janvier 2011

John Keay : "The Great Arc : the dramatic tale of how India was mapped and the Everest named"


4e de couverture :

The Great Indian Arc of the Meridian, begun in 1800, was the longest measurement of the earth's surface ever to have been attempted. Its 1600 miles of inch perfect survey took nearly fifty years, cost more lives than most contemporary wars, and involved equations more complex than any in the pre-computer age. Hailed as 'one of the most stupendous works in the history of science', it was also one of the most perilous. Through hill and jungle, flood and fever, an intrepid band of surveyors carried the Arc from the southern tip of the Indian subcontinent up into the frozen wastes of the Himalayas. William Lambton, an endearing genius, had conceived the idea; George Everest, an impossible martinet, completed it. Both found the technical difficulties horrendous. With instruments weighing half a ton, their observations had often to be conducted from flimsy platforms ninety feet above the ground or from mountain peaks enveloped in blizzard. Malaria wiped out whole survey parties; tigers and scorpions also took their toll.
Yet the results were commensurate. The Great Arc made possible the mapping of the entire Indian subcontinent and the development of its roads, railways and telegraphs. India as we now know it was defined in the process. The Arc also resulted in the first accurate measurements of the Himalayas, an achievement which was acknowledged by the naming of the world's highest mountain in honour of Everest. More important still, by producing new values for the curvature of the earth's surface, the Arc significantly advanced our knowledge of the exact shape of our planet.

Avis personnel :
Mapping India relate la mission menée au début du XIXe siècle par la Trigonometry Survey de Londres pour déterminer la superficie de l’Inde. Le sujet peut paraître surprenant mais l’auteur nous replace l’intérêt d’une telle opération et ses objectifs dans le cadre de l’époque et nous précise les enjeux scientifiques qui motivaient une telle entreprise de la part des Anglais.
Le calcul de la superficie de l’Inde constitua un véritable travail de fourmi. Il s’agissait pour les géomètres de déterminer la distance entre deux points en calculant grâce à l’aide de fonctions trigonométriques les angles obtenus par le tracé d’un triangle sur une parcelle de terrain. Les géomètres progressaient ainsi sur le territoire indien en le couvrant d’un maillage de triangles successifs. L’ampleur de la tâche coûta financièrement à l’Angleterre bien plus que les guerres de conquête pour le contrôle du sous-continent indien. Le travail de traçage des triangles puis de calcul des longueurs à l’aide d’un matériel coûteux, sophistiqué, fragile et encombrant qu’il fallait transporter par monts et vaux, se révéla extrêmement long et pénible. Les géomètres et leur équipe logistique qui comprenait une cinquantaine de personnes, eurent à faire face aux nombreux dangers et menaces du territoire indien : bêtes féroces, maladies, intempéries, inondations, chaleurs extrêmes. Les tribulations de nos savants nous sont narrées par l’auteur avec beaucoup d’humour, d’autant plus que les situations incongrues auxquelles ils eurent à faire face ne manquèrent pas. L’auteur en écrivant ce livre a réussi un véritable tour de force en matière de vulgarisation. Bien que traitant de questions scientifiques pointues, le livre se lit d’une manière aisée et agréable. On s’attache aux personnages, on rit des péripéties des acteurs, on s’émeut devant l’abnégation dont font preuve les scientifiques dans leur mission et on découvre une Inde au climat implacable qui fait tomber les européens comme des mouches.
Mais Mapping India c’est aussi le récit du parcours de deux savants que tout oppose. L’un, William Lambton, modeste et effacé, doux envers ses subalternes, et tout entier dévoué à sa mission. L’autre, George Everest, orgueilleux et vaniteux, dur envers ses serviteurs, et pour qui la mission représente essentiellement une opportunité pour briller dans le monde scientifique et obtenir la reconnaissance de ses pairs. Lambton mourra dans l’anonymat dans un trou perdu de l’Inde. Everest aura la chance de voir le plus haut sommet du monde baptisé d’après son nom. Mais, après leur mort, les deux hommes sombreront invariablement dans l’oubli. A tel point que bien peu de gens aujourd’hui se souviennent d’eux et sont capables de dire d’où le mont Everest tire son nom.

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