Sindbad PUZZLE

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jeudi 10 février 2011

Robert Frost : Bereft

John Francis Murphy

Bereft, encore un poème de Robert Frost évoquant d'une manière poignante le sentiment de solitude, d'abandon et de désespoir. La nature dans ce poème devient hostile et menaçante. Le vent rugit comme une bête féroce et le tourbillon de feuilles soulevées par le vent prend la forme d'un serpent qui lance une attaque mortelle contre le poète.

BEREFT

Where had I heard this wind before
Change like this to a deeper roar?
What would it take my standing there for,
Holding open a restive door,
Looking down hill to a frothy shore?
Summer was past and the day was past.
Sombre clouds in the west were massed.
Out on the porch's sagging floor,
Leaves got up in a coil and hissed,
Blindly striking at my knee and missed.
Something sinister in the tone
Told me my secret must be known:
Word I was in the house alone
Somehow must have gotten abroad,
Word I was in my life alone,
Word I had no one left but God.

Essai de traduction :

DÉPOUILLÉ

Où ai-je donc entendu un vent pareil auparavant
Se changer ainsi en un rugissement féroce ?
Que va-t-il penser de moi me tenant debout,
Gardant cette porte qui claque ouverte,
Regardant la berge écumeuse au pied de la colline ?
L’été s'en est allé et le jour s'en est allé
Des nuages sombres se sont amoncelés à l’ouest.
Devant l’entrée de la maison sur la marche
Un tourbillon de feuilles s’est levé en sifflant
Pour lancer contre mes jambes
Une attaque aveugle manquée de justesse.
Quelque chose de sinistre dans le ton
Me susurrait que mon secret devait être révélé
Et trouver sa voie vers la sortie :
Que dans la maison je suis seul
Que dans ma vie je suis seul,
Je n’ai à mes côtés d’autre que Dieu.

Robert Frost

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